Histoire
Ce serait faire injure aux générations ayant forgé la commune de Boécourt de résumer en quelques phrases son passé. Contentons-nous de préciser que ce passé est très lointain puisqu’il est plus que probable qu’il faille attribuer la Constitution de Boécourt aux Gaulois. La première mention historique du village remonte cependant au 12ème siècle avec la fondation du couvent de Bellelay auquel la paroisse de Boécourt fut donnée.
Les localités sont apparues très longtemps comme de petits bourgs agricoles dans lesquels on relevait la présence de moulins. Toutefois la vocation industrielle a toujours été présente notamment par l’extraction du minerai de fer qui fut l’une des ressources principales de la Commune, ceci jusqu’au milieu du siècle dernier.
Ce génie industriel a perduré. De petit village agricole, Boécourt est devenu un lieu spécialisé dans la fabrication horlogère. Le savoir des Boélons, qui ne se limite plus uniquement à l’horlogerie mais concerne également certaines technologies de pointe, a permis la création d’usines dans le village et dans les communes avoisinantes.
Le nombre des agriculteurs a en revanche considérablement diminué. C’est également vrai pour les hameaux de Séprais et Montavon, même s’ils ont conservé leur aspect rural grâce au travail de qualité effectué dans la rénovation des anciennes fermes.
Si la population a stagné entre 1850 et 1950, variant entre 600 et 650 habitants, elle a été en progression constante pour se stabiliser vers 952 habitants actuellement.
Les autorités ambitionnent un essor démographique et économique maîtrisé et harmonieux. La vocation de Boécourt de cœur du canton offre une opportunité unique qu’il s’agit de saisir. Boécourt n’entend pas agir seule mais au contraire s’inscrire dans la logique du développement des communes de la Haute-Sorne avec lesquelles elle entretient un partenariat.
Au niveau démographique, nous sommes en cours d'élaboration de notre plan d'aménagement local (PAL). Les possibilités d’extension actuelles de la zone à bâtir pour Boécourt sont très limités. L’augmentation de la population permettrait de renforcer les commerces existants, voire d’enrichir leur diversité. Les hameaux de Séprais et Montavon seront globalement maintenus dans leur configuration actuelle, ceci afin de préserver leur grande qualité, tout en favorisant la poursuite de la revitalisation déjà fort bien amorcée actuellement.
La proximité de l’A16 et de la J18 ouvre des perspectives intéressantes à moyen et long terme pour le développement de la zone d’activités régionale (ZAM).
Le troisième axe est « agro-touristico-culturel ». La qualité extraordinaire de notre paysage communal est un atout indéniable qu’il s’agit d’exploiter en favorisant un tourisme doux qui pourrait être un complément original pour les agriculteurs.
La « Balade de Séprais », exposition permanente de sculptures en plein air, réalisées sur place par les artistes avec des matériaux de récupération, représente peut-être un symbole du développement souhaité. Son slogan n’est-il pas « art et agriculture en harmonie » ?
Les défis sont de taille. Nous avons donc besoin de toutes les forces vives de notre population présente et à venir pour les réaliser, ainsi que du soutien de nos Autorités cantonales.
Encore plus d’information:
Commune Jurassienne, district de Delémont, les villages de Séprais et Montavon, au sud du col des Rangiers, sur la route Glovelier-Porrentruy. 1141 Boescort, ancien nom all. Biestingen. 480 hab. en 1818, 655 en 1850, 656 en 1870, 599 en 1900, 645 en 1950, 791 en 1980, 814 en 2000. Au lieudit Les Montoyes, vestiges (poterie) d’un habitat de l’âge du Bronze final et d’un établissement agricole gallo-romain occupé du Ier au IIIe s. Dans la région de Séprais-Montavon, site minier et sidérurgique exploité du haut Moyen Age jusqu’au XIXe s. Par des donations, des acquisitions (XIIe-XIIIe s.), l’abbaye de Bellelay obtint d’importantes possessions à B., dont deux moulins, l’église Saint-Sébastien, rebâtie en 1766, et la dot curiale. B. était l’un des treize francs villages de la vallée de Delémont, bailliage de l’évêché de Bâle. Sous le régime français, B. et Montavon furent deux municipalités distinctes. B. fit partie de 1815 à 1978 du bailliage puis district bernois de Delémont. Montavon forme depuis 1854 une commune bourgeoise séparée de celle de B.-Séprais. Paroisse mentionnée dès le XIIe s., B. fut rattachée à celle de Bassecourt en 1412, puis rétablie; elle comprit dès 1611 la paroisse Saint-Martin avec Montavon. Un religieux de Bellelay desservit B. de 1692 à la Révolution. La paroisse fut rétablie en 1802 après le concordat. A l’écart du réseau ferroviaire, le village ne s’est industrialisé que dans la seconde moitié du XXe s.: horlogerie (verres et boîtes de montres) et construction. En 1990, 74% de la population active travaillait dans le secteur secondaire.
Bibliographie
-L. Vautrey, Notices hist. sur les villes et les villages du Jura bernois, 5, 1881, 53-82 (réimpr. 1979)
-L. Eschenlohr, V. Serneels, Les bas fourneaux mérovingiens de Boécourt, 1991
-O. Paccolat, L’établissement gallo-romain de Boécourt, 1991
-L. Eschenlohr et al., Les sites de l’âge du Bronze final des Viviers à Glovelier et des Montoyes à Boécourt, 1993
Auteur(e): François Kohler
Quelques photos tiré du livre « Haute Sorne, hier et aujourd’hui » des éditions Alphil.
Signification du logo de Boécourt
D'azur à la gerbe d'or liée du même et accompagnée en chef de trois étoiles du second mal ordonnées.
Boécourt à relevé les armes de Bourquard de Boécourt, huitième abbé de Bellelay, 1296-1316, en les brisant de trois étoiles qui rappellent les villages de Boécourt, Montavon et Séprais formant la Commune.